Adeline Simon
Hypnothérapie à Sainte-Adresse
 
43 rue Jules Lecesne, 76600 Le Havre, France
 
Disponible aujourd'hui de 9h à 19h
 
06 80 73 78 57

Le burn out n'arrive pas qu'aux autres !


Allez reprends-toi ma grande ! Ben non en fait je n’y arrive plus !

Pourtant, je me croyais coriace, habituée à me remettre sur pied rapidement. Mais je n’ai pas voulu voir les signes. Car longtemps pour moi le travail a rimé avec passion. Les congés, je n’y pensais que quand venait l’été. Etant à mon compte, personne ne m’obligeait à en poser. Puis progressivement, quand ils arrivaient, je tombais malade. Ensuite, mon corps n’attendait plus les vacances pour m’enquiquiner, pyélonéphrite, A.I.T, je découvrais la culpabilité de me mettre en arrêt. Mais toujours je me relevais vite avec cette capacité à me remettre en selle si facile chez moi. Capacité si naturelle que ce n’étaient pas quelques emmerdements physiques qui allaient m’alerter.

Toujours d’attaque, toujours à fond.

Puis des moments de lassitude sont apparus, oh rien de bien méchant ! Des réflexions anodines que tout le monde fait comme vivement les congés. Sauf pour moi qui découvrait l’espoir d’une échéance, d’un repos. Moi qui ne jurais que par mon travail, qui ne me définissait que par lui, avant, qui m’accomplissait grâce à lui. Or, de vivement les congés, je passais peu à peu à vivement le week-end… De vivement le week-end à merde, on est seulement mercredi !

Et quelque soit les bonnes nuits de sommeil qu’il m’arrivait de faire, une lourdeur accueillait chacun de mes réveils.

Mais bon, je mettais cela sur le compte de ne pas faire suffisamment de sport. En me remuant davantage, je me disais que j’irais mieux physiquement. Que ce n’était qu’un mauvais passage. Ou que je vieillissais, voilà tout.

Cependant sont arrivées les pertes de mémoire, les erreurs de saisie.  Je me cognais très souvent, devenait plus maladroite. Oh rien d’alarmant, au début. Il fallait juste que je revois mon organisation, que je sois plus attentive. Je devais redoubler de vigilance, voilà tout. Je devais aussi me ménager plus de temps de médiation. Je retrouverai ainsi mon acuité.

Et puis les erreurs administratives se sont accumulées, j’avais beau relire plusieurs fois avant l’envoi d’un mail, d’un texto, je répondais à côté ou j’adressais au mauvais destinataire. Je me trompais dans mon planning, donnais les mêmes créneaux horaires à différentes personnes, me confondais en excuses, morigénant ma distraction et m’accusant de manquer de rigueur. 

Et puis un matin, je me suis effondrée en larmes sous la douche, suffocante. Mon Dieu ! Que m’arrive-t-il ? Et ce tournis, ce tourbillon de pensées assaillantes que je ne vais pas y arriver. Respire, tu connais la cohérence cardiaque, tu l’enseignes.

1, 2, 3, 4. bloque, 1,2…. Ca marche pas. Au contraire, ça tourne de plus en plus vite.  Et pourquoi, cette oppression, comme si j’allais mourir dès que je pense à ce qui m’attend dans ma journée ? Respire. 1,2,…

Merde alors, je ne peux pas être en train de faire un burn-out, pas moi !

Non, c’est juste que je me mets trop la pression. Je dois prendre du recul, je m’investis trop. Faut que je travaille moins. C’est tout. Ca ira mieux si je lève le pied.

Pourtant un an plus tard, malgré mes modifications, j’en suis toujours au même point et qu’aujourd’hui, le constat est sans équivoque. Je suis épuisée, physiquement, mentalement, émotionnellement. Je n’ai plus de jus. Et ce constat difficile pour une passionnée comme moi est sans appel. Je n’en peux plus. 

Et malgré mon immense culpabilité, malgré ma volonté, je me dois de suspendre mon activité. Pour moi, pour tous ceux que j’accompagne, pour l’amour de mon métier. J’ai trop de respect pour ma profession, pour la qualité de mon travail, pour continuer. Accompagner les personnes dans les grands comme dans les petits moments de leur vie est une chose trop importante pour moi, pour que je tolère les erreurs qui pourraient les mettre en danger. J’ai toujours dit que la véritable compétence est celle de reconnaître ses limites. Aujourd’hui, mon épuisement est tel que j’ai atteint des limites que je ne me croyais pas posséder.

Alors à toutes les personnes qui m’ont fait confiance et que j’ai eu la chance d’accompagner, de soutenir, je veux dire à la fois merci et pardon.

Merci de m’avoir permis de me confier un bout de votre existence, d’avoir partagé avec moi vos doutes, vos chutes et vos succès. Vous avez égayé 15 ans de ma vie. Vous m’avez rendue importante et ma gratitude envers vous est immense.

Et pardon. Pardon de vous laisser en plan. Même si je sais ne pas être irremplaçable, je vous demande pardon pour cette décision abrupte, soudaine, qui en déconcertera plus d’un. Je me mets en pause avant de commettre des bêtises parce que vous m’êtes trop précieux. Et parce que je me le dois, je le dois à ma famille à mes enfants, qui n’ont pas encore envie de se passer de moi.

Alors, je vais prendre le temps de me refaire une santé, de me remettre à rêver et qui sait, bien vite, comme le dit ce fabuleux penseur, Arnold Schwarzenegger, I’ll be back !

Adeline Simon


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